Éditorial du numéro en cours
De la main-d’œuvre et d’un avenir vert : les enjeux
Éditorial du numéro 62 / Hiver 2022-2023

Par Me Gisèle Bourque,
directrice générale de l’ACRGTQ et rédactrice en chef
Comme chacun sait, l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) est pleinement à l’œuvre dans plusieurs dossiers de son secteur, celui du génie civil et voirie de l’industrie de la construction. Dossiers cruciaux pour ses membres et pour l’Industrie tout entière : les relations du travail, la santé et sécurité du travail, l’exécution des travaux, les questions contractuelles.
Or, concrètement, jour après jour, c’est bien sûr la pénurie de la main-d’œuvre qui retient l’attention de tous, donneurs d’ouvrage et entrepreneurs, et le gouvernement doit intervenir radicalement pour la freiner au plus vite, si faire se peut. Les actions en la matière sont attendues à court terme et relèvent de l’urgence. On pense aussi à l’implantation des changements au régime de santé et sécurité du travail, qui entreront en vigueur au cours de l’année et qui ne seront pas sans impact. Deux thèmes que l’ACRGTQ a spécifiquement à l’œil.
Les enjeux d’un avenir vert
Autre enjeu dont la dimension critique ne cesse de croître au quotidien : la protection de l’environnement, plus que jamais obligatoire. À ce titre, le dossier du recyclage est central et il est de première nécessité d’en encourager l’avancement. Toutefois, si nos entrepreneurs, attentifs aux nouvelles réglementations environnementales, s’efforcent de mieux gérer les résidus de construction, de rénovation et de démolition (CRD), comme l’asphalte et le béton, la législation ne suffit pas à changer la réalité du terrain : nos entrepreneurs, pour la respecter, ont besoin d’indulgence et de soutien. Le gouvernement doit collaborer avec l’Industrie dans l’application même des principes qu’il met de l’avant et démontrer une sage patience dans sa volonté d’optimiser la gestion des matières résiduelles. C’est le seul chemin à suivre pour réussir et ancrer à terme de vrais changements. L’ACRGTQ poursuit à cet effet ses rencontres avec le ministère de l’Environnement afin de lui faire valoir ses positions et de le sensibiliser aux problématiques du secteur génie civil et voirie en regard de l’application du cadre législatif et réglementaire en ces matières, — et particulièrement en vue de la publication et de l’adoption d’un deuxième omnibus réglementaire dans ce domaine.
Notre édition de CONSTAS permettra au lecteur de bien cerner la vision du gouvernement concernant la valorisation des matériaux de construction, ainsi que l’ampleur des enjeux entrepreneuriaux qui en découlent, mais il pourra également prendre la mesure des mutations réelles que connaît le secteur génie civil et voirie, dans ses activités, son savoir, ses défis et la vision même de son utilité, plus large et vaste que jamais.
Bonne lecture ! ■