Éditorial du numéro en cours
Le 81e Congrès de l’ACRGTQ: sur fond collaboratif
Éditorial du numéro 70 / Hiver 2024-2025

Par Me Gisèle Bourque,
directrice générale de l’ACRGTQ et rédactrice en chef du magazine Constas
L’ACRGTQ a conclu son 81e congrès annuel en janvier dernier au Château Frontenac, à Québec. Cette année fut, encore une fois, une réussite avec la présence de près de 1000 congressistes réunis sous le thème Connecter pour mieux collaborer.
Le mot «connecter» est plus que jamais d’actualité. Les leaders et entrepreneurs doivent travailler ensemble pour parvenir à un Québec vert et prospère. La décarbonation, les modes collaboratifs et même la gestion des ressources humaines passeront par l’innovation. Il faut connecter les nouvelles technologies, le savoir-faire et les individus entre eux.
Au cours des trois jours du congrès de l’ACRGTQ, les participants ont eu la chance d’entendre quelques personnes de renom telles que la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault; le ministre responsable des Infrastructures, Jonatan Julien; le ministre du Travail, Jean Boulet; le président de l’Union des municipalités du Québec, Martin Damphousse; le maire de Québec, Bruno Marchand; la présidente-directrice générale (PDG) de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, Anouk Gagné; la PDG de la Comission de la construction du Québec, Audrey Murray; la vice-présidente exécutive et cheffe de l’exploitation et des infrastructures d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard; le président de l’Association canadienne de la construction, Rodrigue Gilbert; le professeur de physique à l’Université de Montréal Normand Mousseau; le conférencier Pierre Gervais.
Connecter pour mieux collaborer
Divers ateliers abordant des sous-thèmes de l’événement, tels que la décarbonation, les modes collaboratifs, la gestion des ressources humaines et l’innovation ont donc été offerts aux congressistes.
La décarbonation est un enjeu de plus en plus lié à notre industrie. Afin de laisser un héritage positif aux générations futures, il est fondamental de penser à des moyens efficaces pour améliorer le bilan carbone de notre secteur. L’utilisation de nouvelles technologies et la recherche constante de meilleures pratiques, notamment grâce à l’intelligence artificielle et l’usage grandissant des données, en sont des exemples.
Le milieu de la construction joue également un rôle dans la vision qu’ont les décideurs publics de la lutte contre les changements climatiques. Le déploiement du Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec se poursuit dans le secteur énergétique, tandis que, du côté des transports et de la mobilité, on tend maintenant vers des projets de transport structurant et la résilience des infrastructures face au réchauffement de la planète.
Par ailleurs, les modes de réalisation collaboratifs ont connu des avancées positives dans la dernière année. La sanction des projets de loi no 61 et no 62 étant effective depuis l’automne passé, il sera maintenant intéressant d’observer les types de projets qui seront réalisés au moyen de cette nouvelle formule qui prône la réalisation plus rapide de grands projets, et ce, à meilleur coût. Ces nouveaux modes ouvrent également la porte à une gestion des ressources humaines axée à la fois sur le bien-être psychologique au travail et sur la valorisation et l’adaptation des individus.
DMA
Un sujet qui aura marqué 2024 et qui marquera 2025 sera sans contredit le déficit du maintien des actifs (DMA).
Malgré les finances publiques actuelles, l’ACRGTQ maintient qu’il faut renforcer les travaux de réfection et d’entretien dans les prochaines années pour éviter d’aggraver le déficit actuel.
Dans le cadre des consultations prébudgétaires du gouvernement provincial, l’ACRGTQ a d’ailleurs fait savoir que ce dossier lui est prioritaire. La solution proposée par l’Association est de mettre en place deux budgets égaux et distincts: l’un destiné aux nouveaux projets et l’autre consacré à l’entretien d’infrastructures existantes.
Une vision d’avenir
Enfin, il est de plus en plus crucial de considérer l’industrie de la construction comme étant un secteur stratégique de l’économie du Québec.
Alors que le Québec traverse la première année du plus gros déficit de son histoire et que tous les secteurs socioéconomiques ont des demandes financières, il est clair que le milieu de la construction n’est pas en reste.
En plus des demandes liées au DMA, les besoins en termes de recherche et développement, d’outillage technologique, de coûts des matériaux, de main-d’œuvre – et j’en passe! – demeurent tous présents et critiques dans l’industrie.
Bien que les entrepreneurs en génie civil et voirie comprennent bien la situation, il reste impératif que les gouvernements maintiennent et accentuent leur soutien à l’industrie!
Vous trouverez, dans ce numéro, le message livré par les conférenciers qui ont pris part à cette 81e édition du congrès de l’ACRGTQ. Un message destiné aux acteurs de notre belle et grande industrie. Bonne lecture! ■