MAGAZINE CONSTAS
 

Éditorial du numéro en cours

Des carrières et des sablières pour le Québec de demain

Éditorial du numéro 65 / Automne 2023
Me Gisèle Bourque, directrice générale de l’ACRGTQ et rédactrice en chef
Par  Me Gisèle Bourque,
directrice générale de l’ACRGTQ et rédactrice en chef

Dans cette édition automnale 2023 de Constas, nous vous présentons un dossier sur les carrières et sablières, lesquelles fournissent les matières premières de la majorité des ouvrages en génie civil et voirie.

Une variété de points de vue permettra aux lecteurs d’apprécier un secteur trop méconnu. La Fédération des chambres de commerce nous partagera sa lecture économique et politique; la Fédération québécoise des municipalités présentera une perspective municipale; le Centre Coalia s’intéressera à l’aspect scientifique et innovant; et l’expert Gervais Simard, de chez Ressources Environnement, résumera pour nous le cadre réglementaire qui s’applique aux carrières et sablières au Québec.

À venir cet automne

L’été étant terminé, la majorité des chantiers au Québec entament la dernière ligne droite de la grande saison des travaux avant l’arrivée du froid. L’agenda politique concernant les infrastructures et l’industrie de la construction, pour sa part, s’avère déjà bien rempli.

Au sujet des infrastructures, Constas vous présente une entrevue avec le ministre Jonatan Julien, ministre responsable des Infrastructures et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.

Plus généralement, le gouvernement du Québec poursuivra plusieurs pistes de réflexion dans les prochains mois: la modernisation du milieu de la construction; l’équilibre en immigration entre les enjeux de main-d’œuvre et les enjeux identitaires; ou encore, les solutions possibles quant au manque énergétique dans la province, par exemple celle d’un retour du nucléaire envisagé cet été. En effet, Hydro-Québec et SNC-Lavalin évaluent présentement le potentiel énergétique d’une relance de Gentilly-2.

Au Québec, que la stratégie énergétique passe par le nucléaire, par de nouveaux barrages, par l’énergie éolienne ou solaire, l’ACRGTQ et ses membres feront vraisemblablement partie des discussions. Faut-il inviter le privé à produire de l’électricité ? Doit-on hausser les tarifs ? Vous trouverez dans ce numéro les points de vue divergents de deux experts : Normand Mousseau, de l’Institut de l’énergie Trottier, à Polytechnique Montréal, et Gabriel Giguère, de l’Institut économique de Montréal.

Sur la scène municipale

Sur la scène municipale à Québec, c’est le projet de tramway, en chute libre dans les sondages, qui retient l’attention puisqu’il coûterait désormais plus de 4 milliards de dollars; certains prédisent même un coût de plus de 8 milliards de dollars. Même si l’on a quelque raison de craindre que ce projet ne se réalise jamais, considérant son ampleur et le peu d’appui qu’il obtient dans l’opinion publique, le maire Marchand, lui, est optimiste et croit toujours qu’il se concrétisera.

À Montréal, maintenant que le REM a pris vie, il sera intéressant de voir quelles seront les prochaines étapes pour améliorer la fluidité dans les transports. Malgré l’adoption d’une nouvelle réglementation sur la présence des cônes et de la signalisation dans la métropole, d’autres initiatives compliquent tout de même la donne. Pensons aux travaux du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine (qui font l’objet d’un reportage dans ces pages) ou encore au Projet structurant de l’Est dont la dernière proposition au coût de 36 milliards de dollars a vite été retournée à la table à dessin par le premier ministre François Legault.

Enfin, la présidente de l’Association canadienne de la construction, Mary Van Buren, propose aux lecteurs un survol économique du milieu. Quoique les enjeux de main-d’œuvre soient toujours bien présents, les chaînes d’approvisionnement se sont reconstituées et les coûts des matériaux se sont stabilisés.

Je vous souhaite un automne fructueux et une bonne lecture,