MAGAZINE CONSTAS

Turcot en chiffres

Un échangeur grand format

145 km ▶ C’est le nombre de kilomètres de voies qui ont été construits au cours des cinq dernières années pour remplacer l’ancien échangeur. Cela équivaut à la distance entre Montréal et Mont-Tremblant.

Véritable plaque tournante autoroutière dans la région de Montréal, l’échangeur Turcot subit une cure de rajeunissement depuis 2015, entraînant par le fait même des travaux majeurs qui ont forcé une mobilisation sur tous les fronts. Retour en chiffres sur l’un des plus importants chantiers des dernières années en plein cœur de la métropole.

Par Florence Sara G. Ferraris

50 ans ▶ C’est l’âge qu’avait l’échangeur Turcot avant le début des travaux de réfection actuels. Ouvert à la circulation automobile en avril 1967, juste à temps pour servir de voie d’accès au site de l’Exposition universelle de Montréal, il a été construit au coût de 24,5 millions de dollars. Sa carrure massive avait alors été conçue pour enjamber sans entrave l’une des plus importantes voies maritimes au Canada, soit le canal Lachine.

4 échangeurs ▶ Bien connu sous le nom d’échangeur Turcot, le secteur regroupe en réalité quatre échangeurs distincts, à savoir Turcot, Angrignon, De La Vérendrye et Montréal-Ouest. Ces derniers permettent de relier les autoroutes 15, 20 et 720, en plus de faciliter l’accès au pont Champlain. La reconstruction des dernières années concernait l’ensemble de la structure autoroutière, qui s’étend sur un territoire de sept kilomètres de long par trois kilomètres de large.

3,67 milliards de dollars ▶ C’est le budget qui était prévu et qui a été nécessaire à la réalisation du nouvel échangeur. À cela s’ajoute une somme de 400 millions de dollars prévue pour assurer le maintien des infrastructures de l’ancien échangeur durant la période de reconstruction. Ce montant a été utilisé de 2007 à 2020.

 

Place à la mobilité douce. À l’inverse de la première mouture de l’échangeur, les abords du nouveau mastodonte font un peu plus de place aux transports actifs. Des aménagements pour les modes de transports durables ont ainsi été conçus. On peut ici penser à la dizaine de kilomètres de voies réservées aux transports collectifs ou, encore, aux huit kilomètres de pistes cyclables multifonctionnelles, dont certaines en site propre, c’est-à-dire séparées physiquement de la chaussée où circulent les véhicules motorisés. Un effort plus important a également été fait, de concert avec les arrondissements visés et la Ville de Montréal, afin de faciliter les connexions piétonnes entre les secteurs concernés. Une attention particulière a notamment été accordée à certains liens spécifiques, à la largeur des trottoirs, à l’éclairage et à l’installation de traverses pour faciliter le transit à pied. CR: KPH Turcot et MTQ

 

300 000 véhicules ▶ C’est le nombre de véhicules qui empruntent quotidiennement l’échangeur Turcot ; ce qui en fait l’une des voies autoroutières les plus importantes au Québec. Sa reconstruction a donc nécessité un puissant effort de logistique afin de permettre à un maximum de gens de continuer de circuler dans le secteur, avec le moins d’entraves possible.



9000 arbres ▶ C’est en effet le nombre d’arbres plantés en marge du chantier de l’échangeur Turcot. À cela viendront également s’ajouter plus de 6000 arbustes.

218 000 m2 ▶ C’est bien la surface totale des nouveaux espaces conçus pour améliorer le paysage urbain et la qualité de vie aux abords de l’échangeur. Sur ce nombre, 97 000 m2 sont situés aux pieds de la falaise Saint-Jacques ; un site que la Ville de Montréal compte mettre en valeur depuis de nombreuses années. Les démarches pour y arriver sont déjà bien entamées. En plus d’améliorer l’intégration urbaine de ce mastodonte autoroutier, l’ajout d’espaces verts au projet permettra, à terme, de réduire – sans les faire disparaitre complètement – les impacts environnementaux de l’échangeur, tels que le bruit, la pollution atmosphérique et les îlots de chaleur, sur les quartiers avoisinants. ■


Matériaux en vrac

La construction des infrastructures a nécessité une quantité colossale de matériaux.
5 millions de m3 de remblais, soit l’équivalent de 1300 piscines olympiques ;
4567 poutres en acier ;
490 000 m² de murs de soutènement ;
4 328 000 m² d’enrobés bitumineux ;
4 137 000 m² de revêtement en béton.