Au terme des processus préparatoires, les entrepreneurs en génie civil et en construction de routes seront appelés à la réalisation de ces deux projets visant à compléter l’autoroute.
Après avoir passé plus de 40 ans sur les planches à dessin et avoir été livrée tronçon par tronçon, l’autoroute de l’Aluminium (A-70) au Saguenay–Lac-Saint-Jean arrive en bout de course. Ses deux extrémités sont respectivement à l’étude et en planification au Plan québécois des infrastructures (PQI) en ce printemps 2020.
Par Jean Garon
Le ministère des Transports du Québec (MTQ), qui en a la charge, s’affaire effectivement aux préparatifs en vue de réaliser les deux derniers tronçons de l’autoroute saguenéenne. Tout compte fait, sa réalisation s’est faite au gré des gouvernements qui se sont succédé, soit en trois étapes complètement finalisées jusqu’à maintenant. Une portion de la quatrième ainsi que la cinquième étape sont déjà dans la lorgnette.
Il a été confirmé récemment que le MTQ préparait la phase 2 du parachèvement de l’A-70, entre le chemin de la Grande-Anse et La Baie. En même temps, il étudie les avenues pour réaménager le tronçon de la route 170 à Saint-Bruno et sa jonction de la route 169 vers Alma, à l’autre extrémité. Une fois complétée, cette nouvelle autoroute interurbaine d’environ 70 kilomètres devrait offrir une voie rapide (à quatre voies) et sécuritaire entre l’arrondissement de La Baie et la ville d’Alma.
Quant à savoir quand les travaux de construction seront réalisés, la conseillère en communication et porte-parole de la direction régionale du MTQ, Nathalie Girard, ne peut le préciser. « Il est encore trop tôt pour annoncer quoi que ce soit parce qu’on est vraiment dans les étapes préliminaires et que les phases préparatoires en cours sont nécessaires pour faire une analyse responsable du projet. »
Néanmoins, elle confirme que le Ministère consulte présentement des parties prenantes pour procéder à la libération des emprises permettant de poursuivre le projet de la phase 2 du secteur de La Baie. « C’est certain qu’on a des discussions avec nos parties prenantes. On est vraiment dans l’avant-projet qui consiste à bien asseoir le projet pour pouvoir ensuite le démarrer lorsque le Conseil des ministres aura approuvé le tout. »
Des appels d’offres en cours et à venir
Concrètement, à quoi peuvent s’attendre les entrepreneurs et autres professionnels de la construction? Après la mise en service de la phase I de l’étape 4 en 2017 (voir le schéma de réalisation du MTQ), le parachèvement de l’autoroute sur 6,9km se fera dans une deuxième phase à venir. Le coût, incluant les travaux préparatoires franchis, devrait s’élever à plus de 100 millions de dollars, confie la porte-parole.
Selon Nathalie Girard, le Ministère poursuit en ce moment les travaux de conception dans une perspective de planification. « Il y a des études géotechniques qui se font présentement », a-t-elle indiqué en précisant qu’un contrat a déjà été octroyé à SNC-Lavalin pour effectuer des forages exploratoires pour faire la mise à jour des données qui serviront à la conception finale du projet. Commencés en 2019, ces forages se poursuivront en 2020. Les travaux préliminaires de forage ont justement pour but d’identifier les défis techniques pour réaliser ce tronçon.
Il a été confirmé récemment que le MTQ préparait la phase 2 du parachèvement de l’A-70, entre le chemin de la Grande-Anse et La Baie. En même temps, il étudie les avenues pour réaménager le tronçon de la route 170 à Saint-Bruno et sa jonction de la route 169 vers Alma, à l’autre extrémité.
De plus, elle ajoute qu’un contrat sera octroyé au cours de l’été 2020 pour débuter les expertises archéologiques sur le terrain, ce qui est une pratique courante dans ce genre de projet. Ce mandat s’étendra sur plusieurs années.
Du côté du développement des routes 169 et 170 existantes sur plus de 10 km, à l’autre extrémité de l’A-70, Nathalie Girard rappelle que le MTQ a procédé à un appel d’offres public visant à octroyer un contrat pour la conception préliminaire du projet. L’appel d’offres est maintenant terminé et le Ministère en évalue les propositions.
Par ailleurs, un deuxième appel d’offres doit être lancé ce printemps pour mener une étude d’impact environnemental dont l’objectif est d’actualiser les données du projet de développement de la route 170 dans le secteur de Saint-Bruno. « Il existe déjà une étude d’impact qui date de plus d’une dizaine d’années », indique la porte-parole. Pourquoi celle-ci ? « Pour être responsable et en lien avec les nouvelles réglementations, il est requis de valider les données dans une perspective de sécurité, de mobilité et de développement durable. »
« En ce qui concerne les études de faisabilité du projet, mentionne-t-elle, la Directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique établit un cadre d’analyse systématique. Ce cadre repose sur un processus de planification rigoureux qui a pour but d’assurer un contrôle optimal des coûts et des échéanciers dans la réalisation des grands projets. »
Au terme des processus préparatoires, les entrepreneurs en génie civil et en construction de routes seront appelés à la réalisation de ces deux projets visant à compléter l’autoroute de l’Aluminium. ■