Quand on parle de patrimoine, on pense souvent aux sites historiques. Or l’histoire s’écrit et se construit au présent. Les infrastructures modernes et technologiques, les ouvrages d’art et le génie civil s’inscrivent ainsi dans notre mémoire commune. Dans ce sens, il faut savoir qu’Hydro-Québec invite chacun de nous, Québécois, Canadiens, touristes des quatre coins du monde, à visiter les formidables équipements hydroélectriques de la Belle Province. Et c’est gratuit! Suivez le guide.
par Michel Joanny-Furtin
Chaque année, 140 000 personnes se pressent aux guichets des 14 centrales du Québec pour découvrir notre patrimoine industriel et technologique. Une façon ludique mais didactique pour Hydro-Québec d’associer le génie civil (et toute la chaîne de ses experts, dont les entrepreneurs) et le tourisme par des activités récréotouristiques, des expos, voire des spectacles, comme à la Cité de l’énergie à Shawinigan. Une façon aussi de démontrer au public le lien entre le développement de l’hydroélectricité et celui du Québec, et comment la Province a gagné peu à peu son indépendance énergétique.
14 installations auxquelles on ajoutera le siège social d’Hydro-Québec et la Maison du développement durable à Montréal. Et l’art s’en mêle parfois comme la murale de Jean-Paul Mousseau au siège social, ou l’architecture art-déco de la centrale de Beauharnois classée lieu historique national.
Certaines installations sont ouvertes toute l’année. D’autres accueillent le public pendant la période estivale entre mai et octobre. Près de chez vous ou que vous passiez vos vacances à proximité, chaque région du Québec propose une ou plusieurs structures à visiter :
- La centrale de la Première-Chute en Abitibi-Témiscamingue;
- L’aménagement Robert-Bourassa, dont son évacuateur de crues, et la centrale La Grande-1, à la Baie James;
- La centrale Jean-Lesage (Manic-2), le barrage Daniel-Johnson et la centrale Manic-5 sur la Côte-Nord;
- La centrale des Îles-de-la-Madeleine;
- La centrale de Carillon dans les Laurentides;
- La centrale de la Rivière-des-Prairies à Laval;
- La Cité de l’énergie et la centrale de Shawinigan-2 en Mauricie;
- L’Électrium et la centrale de Beauharnois en Montérégie;
- La centrale des Rapides-Farmer en Outaouais.
Des sites remarquables
Que ce soit par son caractère historique, architectural ou technologique, chaque installation a une particularité digne d’appréciation :
- La Grande-1 : des arbres de transmission de plus de 2m de diamètre.
- Barrage D.-Johnson : le plus grand barrage à voûtes et contreforts.
- Îles de la Madeleine : La plus grande centrale thermique à moteur diesel.
- Shawinigan-2 : une des plus anciennes toujours en service.
- Rapides-Farmer : un joyau de l’Outaouais en service depuis… 1927 !
On peut même prévoir un simple pique-nique, comme dans le parc enchanteur de la centrale de Carillon dans les Laurentides.
Témoins de leurs époques, les installations d’Hydro-Québec racontent à leur manière une partie de l’histoire du Québec et de l’ingéniosité de ses équipements souvent hors normes comme le groupe turbine-alternateur (GTA) de 400 tonnes de la centrale Jean-Lesage, l’alignement sur près d’un kilomètre des 38 GTA de Beauharnois, l’escalier du géant et la centrale souterraine (140m) du barrage Robert-Bourassa. Associé, sous nos yeux, à l’aménagement hydroélectrique du territoire et à la majesté des sites, le talent d’ingénierie déployé dans ces grands travaux éveille immanquablement chez le visiteur québécois un certain sentiment de fierté…
CR: Hydro-Québec
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