Le Concass’Show
Les équipements de concassage et de tamisage en action !
Les 25 et 26 mai prochain, le Regroupement professionnel des producteurs de granulats (RPPG) convie l’industrie à la toute première édition du Concass’show, qui se tiendra à la carrière Sainte-Sophie. L’événement, qui réunira une vingtaine d’équipementiers et de distributeurs de produits et services, mettra en scène une panoplie d’équipements et de services professionnels destinés au concassage et au tamisage. Son président, Jean Dubreuil, nous en parle.
Les grands équipementiers du Québec y feront la démonstration in situ de leurs plus récents modèles.
Par Marie Gagnon
« C’est une idée qui germait depuis un an et demi au sein du RPPG et à laquelle on donne forme pour la première fois cette année, signale d’entrée de jeu Jean Dubreuil, le président du Regroupement. Le but, c’est bien sûr de mettre en contact des fournisseurs et des acheteurs potentiels. Sauf que contrairement aux expositions habituelles, où les machines sont bien lustrées mais ne bougent pas, les visiteurs du Concass’show verront les équipements à l’œuvre, dans une vraie carrière. »
L’exposition, qui aura pour thème le concassage et le tamisage, réunira pour l’occasion les grands équipementiers du Québec, dont Hewitt, Voghel, Strongco, Manuquip et Équipements Ault, qui feront la démonstration in situ de leurs plus récents modèles à l’extérieur d’un périmètre sécurisé. Sous le chapiteau, différents fournisseurs en lien avec la gestion d’une carrière, le contrôle des poussières, l’efficacité énergétique, la géotechnique ou l’environnement, feront connaître de leur côté leurs produits et services aux visiteurs.
« L’exposition comprend aussi un volet formation, note celui qui est également le directeur des opérations chez Les Carrières de Saint-Dominique ltée, en Montérégie. Les représentants techniques seront sur place pour décrire leurs équipements en action. Ils vont en souligner les points positifs, les dernières innovations, mais ils seront aussi disponibles pour répondre aux questions des participants et leur remettre des documents techniques pour ceux qui désirent en savoir davantage. »
Jean Dubreuil ajoute que cet événement a sa place dans l’industrie, ne serait-ce que pour guider les exploitants dans le choix d’un équipement adapté à leurs besoins. « C’est la géologie du site qui va d’abord dicter le choix de la machinerie, fait-il valoir. Si on travaille dans le granite, on n’utilisera pas le même concasseur que pour travailler dans le calcaire. Pour une pierre tendre, comme le calcaire, on va utiliser un broyeur à marteau, tandis que pour une pierre dure, comme le granite, on va plutôt prendre un broyeur à mâchoire. »
« L’exposition comprend aussi un volet formation, note celui qui est également le directeur des opérations chez Les Carrières de Saint-Dominique ltée, en Montérégie. Les représentants techniques seront sur place pour décrire leurs équipements en action. »
Pour déterminer le type d’équipement, l’exploitant doit également avoir une bonne idée des quantités de granulats qu’il produira annuellement. Si le volume annuel dépasse les 500 000 tonnes, le gros bon sens préconise l’installation d’une usine fixe, où les stations de concassage et de tamisage sont rivées à des bases de béton. Le cas échéant, l’implantation d’une ligne électrique devra être envisagée. Pour un tonnage moindre ou une exploitation temporaire, un équipement portatif monté sur châssis roulant et une génératrice devraient suffire à la tâche.
Un mal nécessaire
Toutefois, ce n’est pas tout de découvrir le bon filon et de posséder les équipements de dernière génération pour optimiser la gestion de sa carrière, estime Jean Dubreuil. Il faut aussi se conformer à la réglementation et assumer son rôle de bon citoyen corporatif.
« C’est fini le temps des cowboys qui creusaient partout dans les années 70, sans se soucier de l’environnement ni du voisinage, dit-il. Oui, les carrières émettent des bruits et des poussières, mais c’est comme l’agriculture, c’est un mal nécessaire. On a besoin de granulats entre autres pour les bâtiments, les infrastructures de transport et les réseaux d’égout et d’aqueduc. Sauf qu’aujourd’hui, on a des règles environnementales à respecter et elles sont contraignantes. Elles limitent entre autres les niveaux sonores, les heures d’exploitation et l’émission de poussières, en plus d’obliger la remise en état des lieux à la fin de l’exploitation du site. »
S’il se dit en faveur de ces exigences, qui favorisent le respect de l’environnement et de l’acceptabilité sociale, le président du RPPG déplore du même souffle que les municipalités soient de moins en moins enclines à les accepter sur leur territoire. « Les villes devraient protéger cette ressource près des grands centres urbains, martèle-t-il. Car plus les carrières vont s’éloigner, plus les coûts de transport vont augmenter et plus l’industrie va générer des gaz à effet de serre pour livrer ses agrégats, ce qui va à l’encontre des principes mêmes du développement durable. » •
Le RPPG en bref
Réunissant plus de 60 propriétaires de carrières, gravières et sablières et fournisseurs de biens et services en lien avec l’industrie du granulat, le Regroupement professionnel des producteurs de granulats (RPPG) œuvre à la reconnaissance de l’industrie sous l’égide de l’ACRGTQ.
Il a pour mission de représenter ses membres auprès des instances décisionnelles responsables des cadres législatifs et réglementaires qui régissent l’exploitation de ces installations en sol québécois.