MAGAZINE CONSTAS

Info Excavation tourné vers le futur

Technologie et prévention

Maintenant, ce sont plus de 90 % des demandes qui sont effectuées électroniquement sur le web ou via une application mobile.

Dans les années 90, la technologie n’était pas toujours prête à répondre aux aspirations des 14 entreprises membres d’Info-Excavation, lesquelles avaient pour objectif de prévenir les bris de leurs infrastructures souterraines. Avec le temps et l’avancement des technologies, nous avons vu un bon nombre de transformations s’appliquer pour la réalisation des demandes de localisation et de plans. En effet, à cette époque, la vaste majorité des demandes étaient effectuées via le téléphone suivi par le facsimilé, alors que maintenant, ce sont plus de 90 % des demandes qui sont effectuées électroniquement sur le web ou via une application mobile. Ces transformations ont mené à une plus grande facilité, précision et rapidité d’exécution des demandes de localisation.

Par Nathalie Moreau*

De nos jours et dans le futur, la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle prendront de plus en plus de place dans nos vies, tant au niveau personnel que professionnel. Le monde de l’excavation n’y fait pas exception, elles sont même déjà présentes dans le cadre de chantiers majeurs. Il sera possible, dans un avenir rapproché, pour les travailleurs, de visualiser les infrastructures souterraines, soit à la suite d’une demande de localisation directement sur leur tablette ou par des lunettes de réalité virtuelle. Ces différentes évolutions mèneront à une plus grande précision dans la localisation des infrastructures et aideront à réduire au minimum les risques pour la santé des travailleurs et de la population.

Une législation pour le Québec

Le futur de la prévention des dommages aux infrastructures souterraines passe aussi par l’obligation de s’informer sur ce qui se cache sous le sol avant de creuser, comme c’est le cas en Ontario depuis cinq ans et chez tous nos voisins du Sud depuis plusieurs années. Du côté fédéral, l’important projet de loi S-229 a déjà passé l’étape de l’adoption au Sénat en mai 2017. Il est possible dès maintenant de visiter le site Internet : icandigsafe.ca/fr/ afin de contacter le député fédéral de votre circonscription et de lui signifier votre appui à l’égard du projet de loi S-229 et de la prévention des dommages aux infrastructures souterraines. Le support de tout un chacun est important dans l’avancement d’une législation aussi importante que celle-ci.

Où en est le Québec dans cette voie législative qui gagne du terrain partout ailleurs au pays ?

Des représentations auprès du gouvernement provincial ont été faites afin de doter le Québec d’une loi encadrant la prévention des dommages aux infrastructures souterraines. Info-Excavation a bon espoir de convaincre les élus que la meilleure façon de prévenir les bris lors de travaux d’excavation et tous les impacts qu’ils génèrent est effectivement d’encadrer cette activité par une loi qui définit clairement la responsabilité de tous les acteurs de l’industrie, d’ailleurs plusieurs municipalités membres d’Info-excavation ont signifié leur appui par résolution de leur conseil de ville à ce projet.

La prévention des dommages de A à Z

Au Québec seulement, il y a plus de 5 dommages aux infrastructures souterraines chaque jour. La grande majorité de ces événements sont évitables avec la mise en place du cycle de prévention qui doit s’appliquer dès l’élaboration d’un nouveau projet, et ce jusqu’à la fin des travaux :

  1. Planification et coordination : Effectuer des demandes de plan afin de connaître l’emplacement des réseaux dès le début d’un projet.
  2. Ingénierie, appel d’offres : Indiquer le contexte à l’intérieur duquel les travaux d’excavation se feront en termes d’informations et de mesures à prendre afin de réduire au minimum les risques de bris aux infrastructures souterraines.
  3. Localisation des réseaux : Faire une demande de localisation afin de connaître la présence ou l’absence de réseaux dans la zone des travaux.
  4. Réalisation des travaux : Réaliser des puits d’exploration pour connaître l’emplacement exact des infrastructures souterraines. Utiliser des techniques d’excavation douce pour découvrir l’infrastructure et réduire au minimum les risques de dommages. Avoir les plans de localisation en main sur les lieux de travail en tout temps.
  5. Mise à jour de réseaux : Effectuer une mise à jour de la cartographie des infrastructures en continu, que ce soit pour l’ajout, le retrait ou la présence de réseaux non identifiés.

La prévention des dommages aux infrastructures souterraines, c’est l’affaire de tous. •
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* Nathalie Moreau est Directrice générale, Prévention et affaires publiques, chez Info-Excavation